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A l’instar des formations dispensées et des recherches effectuées aujourd’hui dans le domaine des sciences dures à l’université de Nîmes, la construction du fort a été longuement étudiée d’un point de vue scientifique.

En effet, les travaux de recherche menés dans les années 90 par Jean Pey, attaché au musée archéologique de Nîmes et Guilhem Fabre, directeur de recherche au CNRS, ont révélé le lien fort existant entre le site d’implantation du fort et l’eau1.

Le fort de Nîmes et l’eau

Fort de Nîmes - Puits et citernes
Fort de Nîmes – Puits et citernes – Jean Pey et Guilhem Fabre ©SHMCNG

Outre sa situation en hauteur afin de garantir sa fonction de surveillance, le site comportait en profondeur une nappe d’eau alimentée par l’aquifère karstique de la Fontaine de Nîmes. Celle-ci permettait l’alimentation de trois citernes (deux de 160m3 et une de 492m3) et de six puits creusés à l’intérieur de l’enceinte. Cinq d’entre eux sont encore visibles aujourd’hui.

 

 

 

 


L’aqueduc antique

Plan général du Fort de Nîmes - Aqueduc Antique
Plan général du Fort de Nîmes – Aqueduc Antique – Jean Pey et Guilhem Fabre ©SHMCNG

Toutefois la véritable particularité du site est d’avoir été édifié sur la partie finale de l’ancien aqueduc antique, là où il termine sa course dans le grand réservoir alimentant la ville de Nîmes : le Castellum divisarium. Les vestiges de ce château d’eau romain (seul exemple connu avec celui de Pompéi) sont encore visibles rue de la Lampèze au pied de la place d’armes de la Tour Magne (demi-lune) et depuis la brèche aménagée dans le mur.