Si aujourd’hui, l’université de Nîmes propose aux étudiants des formations en Lettres et en Langues, l’histoire nous apprend qu’il était déjà question de lettres à l’époque de la citadelle et de la prison.
Un salon littéraire dans la citadelle
Entre 1780 et 1788, la citadelle est en passe de devenir une prison politique, elle est alors gouvernée par le major de la ville, le Baron de Bourdic. Son épouse, l’écrivaine Henriette de Bourdic-Viot, tient quant à elle un salon littéraire dans son appartement doté d’une grande terrasse qui surplombe la « porte à la coquille » (l’actuel bureau de la présidence)1.
Celle-ci avait même obtenu l’autorisation de l’Intendant de la province d’organiser des pièces de théâtre parmi lesquelles « La Forêt de Brama » opéra en 3 actes qu’elle avait elle-même écrit.
La Baronne de Bourdic-Viot connaissait le latin, l’allemand, l’anglais et l’italien, ainsi que la musique. Elle entretenait par ailleurs des relations épistolaires avec des hommes de lettres, des écrivains, des personnages politiques tels que Voltaire, Benjamin Franklin, Thomas Jefferson ou encore Saint-Just. Elle fut la première femme à entrer à l’Académie de Nîmes en 1781 où elle est élue correspondante.
> Écouter le poème d’Henriette de Bourdic-Viot « Le Silence »
> Biographie universelle, ancienne et moderne, Volume 5 par Joseph Fr. Michaud, Louis Gabriel Michaud p. 363