Depuis sa construction, le fort Vauban n’a eu de cesse d’influencer l’économie locale. Que ce soit avec le chantier d’origine qui mobilise une importante main d’œuvre et l’acheminement des matériaux ou par la suite l’emploi des détenus à la production industrielle. En effet, depuis le dépôt de mendicité en 1811 jusqu’à la fermeture de la Maison centrale de détention, la prison assure à la fois ses fonctions de répression mais aussi de réhabilitation des détenus grâce au travail.
La construction de la citadelle
Le chantier de la citadelle n’a duré qu’un an après les fondations du premier bastion mais il a véritablement bouleversé la ville. Trois jours ont suffi pour exproprier les habitants du faubourg des Prêcheurs et raser les maisons.
La démolition, l’aplanissement du terrain puis la construction ont nécessité l’emploi de deux mille hommes. Il a également fallu aménager sur place les ateliers nécessaires au chantier (une forge, dix-huit fours à chaux) et acheminer les différents matériaux : pierre de taille de Nîmes (Barutel) et de Beaucaire, charbon de pierre d’Alès, bois et fers de Bourgogne ou du Dauphiné, plomb de Marseille…
Le travail industriel au sein de la prison
Dès l’établissement du dépôt de mendicité en 1811, les détenus accusés de mendicité ou de vagabondage sont employés pour des travaux en lien avec la fabrique de soie et de coton de la ville.
A partir de la création de la Maison centrale de détention en 1820, les locaux sont aménagés pour accueillir les prisonniers et une attention particulière est notamment portée à la construction des ateliers. La prison occupe les condamnés et prépare leur réinsertion éventuelle : dévidage de la soie, de la laine et des cotons, le triage des frisons, filature du chanvre. Ils tricotent des bas, fabriquent des robes, des mouchoirs, des chaussures. En 1974, les ateliers produisent des chaises, des cages à oiseaux, des brosses, des ballons.
Si le travail industriel au sein de la prison permet à l’État de réduire les coûts de fonctionnement, l’entrepreneur de la Maison centrale quant à lui fait travailler la population carcérale à taux préférentiel. « […] Il est subventionné par l’État qui lui verse une indemnité journalière par détenu travaillant (à qui il reverse la moitié de cette somme) et il vend à son profit les marchandises fabriquées. »1
L’université au sein du territoire
La présence d’une université à Nîmes a permis de renforcer l’attractivité du territoire et plus largement de participer à son rayonnement notamment à l’international. Elle est devenue un partenaire privilégié très impliqué dans l’écosystème économique local et régional. L’université propose différentes actions pour permettre aux étudiants de découvrir l’entreprise et le monde du travail, de créer des liens privilégiés et de se projeter concrètement dans leur avenir professionnel.
UNÎMES emploie aujourd’hui 213 personnels (enseignants et enseignants-chercheurs, personnels administratifs et techniques) et 704 vacataires d’enseignement.
Elle propose notamment à ses étudiants une licence d’Administration Économique et Sociale qui forme des personnels d’encadrement polyvalents détenant des connaissances solides dans trois domaines principaux que sont le Droit, l’Économie et la Gestion.
Références :
1. CAUE du Gard Le Fort de Nîmes ou le défi de transformer une forteresse en université – Quelques pistes pour la classe – avril 2010